En ce qui concerne les chaussées en béton conventionnelles, il existe trois sous-types de chaussées, qui varient en termes d’exigences en matière d’armature en acier.
Chaussées en béton à joints (Jointed Plain Concrete Pavement – JPCP)
Les chaussées en béton à joints sont les plus courantes des chaussées en béton conventionnelles. Lors de la construction de ces chaussées, les dalles en béton sont construites directement sur une assise de granulats traités. Des joints transversaux séparent le béton en sections de panneaux, et sont situés aux endroits où l’on s’attend à ce que le béton se fissure naturellement (les panneaux typiques ont une largeur de 4 à 6 mètres, avec un rapport largeur/longueur maximal de 1,5:1). Lorsque des couches de drainage à ciel ouvert sont utilisées sous une chaussée en béton, il faut envisager un rapport largeur/longueur maximal de 1,2:1. Les joints transversaux sont installés perpendiculairement à la circulation, et permettent le transfert de charge entre les panneaux selon deux méthodes différentes, déterminées par l’épaisseur de la chaussée :- Sans goujons : Généralement, pour les chaussées de 175 mm d’épaisseur ou moins, les joints ne nécessitent pas de goujons et le transfert de charge est assuré par l’emboîtement des granulats.
- Goujonnée : Pour les chaussées de 200 mm d’épaisseur ou plus, des goujons en acier lisse sont placés au milieu de l’épaisseur de la chaussée, parallèlement au sens de la circulation. Il existe un certain nombre d’autres types de goujons qui pourraient être utilisés, tels que les goujons en plastique renforcé de fibres (FRP), les goujons en O et les goujons en plaque. Les ancrages (barres d’armature déformées) maintiennent les voies de la chaussée ensemble et sont placés perpendiculairement au sens de la circulation le long du joint longitudinal.